Peau de louve est un récit-conte, inspiré de la tradition ancestrale des contes oraux qui nous viennent des forêts profondes du Canada, de la selva d’Amérique Latine, ou plus simplement des Ardennes belges. Peau de louve partage avec toutes ces histoires une idée vieille comme le monde : enfonce toi dans la forêt, une épreuve t’y attend, qui te transformera… À l’envie de conter s’ajoute le plaisir de jouer avec la forme, d’imposer un rythme qui structure la fable, réminiscences du répertoir poétique français. Une structure en alexandrins se dessine, pour le plus grand plaisir de l’auteur et du lecteur.
Peau de louve, c’est l’histoire de Muriel, jeune femme à la peau de lumière. Peau de louve, c’est l’histoire d’une réparation. Comment se reconstruire quand on a perdu l’image de soi, quand le monde, autour, n’est que malentendu et rapports de force, quand nos valeurs se retournent contre nous ? Que faire, quand on ne peut plus avancer et qu’on refuse de se laisser mourir ? Où retrouver le plaisir et la confiance dans le lien ?
Veronika Mabardi continue d’explorer les thèmes chers à son écriture : la perte des mots et la parole qui guérit, le retour à la nature comme un passage après l’enfance, l’importance de se fier à son instinct.
Pour la quatrième fois, Alexandra Duprez l’accompagne de ses dessins. Leurs univers se croisent à merveille et une véritable connivence formelle se construit, entre elles deux, au fil des livres et du temps.