Nous avons tendance à considérer que l’action « va de soi ». Nous voyons bien que nous agissons sur les choses, le monde ou encore sur nous-mêmes. Pour autant, lorsqu’il est question de définir l’action, nous sommes dans l’embarras. Agir ce n’est pas simplement « bouger » ou faire quelque chose. En fait, nous ne sommes pas certains que l’homme qui s’active agisse réellement. Il se peut en effet que ses faits et gestes ne soient qu’une réaction à une situation, voire ne font « qu’occuper » le temps de sa vie qui serait sinon dénuée de sens. Il n’y aurait, dans cette action rien de plus qu’une réaction à une condition, celle de l’homme. Or la réaction et l’action sont, ne serait-ce que lexicalement, en opposition.
En allant ainsi au-delà des apparences de l’action, nous recherchons ce qui la définit. C’est le sens des contributions de ce volume de dissertations, à destination des élèves des classes préparatoires aux grandes écoles, et qui interroge l’action, la nature humaine, la connaissance et nos choix, y compris celui de l’inaction.