Il ne se passe désormais presque plus un jour sans que les médias ne traitent la question des discriminations. Véritable fléau social, la discrimination procède par exclusion des personnes différentes, que ce soit à raison de leur âge, de leur sexe, de leur origine réelle ou supposée, de leur handicap ou état de santé, de leur orientation sexuelle, de leurs convictions politiques, syndicales ou religieuses… La discrimination consiste à traiter de manière inégale des personnes pourtant dans une même situation : pour l’accès à un emploi, un logement, la promotion professionnelle, un bien ou un service. Elle s’appuie sur les préjugés, racisme, sexisme, homophobie, sur la conviction qu’on a plus à partager avec les gens qui nous ressemblent. Elle menace la cohésion sociale et l’avenir du vivre-ensemble de notre société. Elle se manifeste notamment par la relégation des quartiers populaires, devenus « zones urbaines sensibles », qui concentrent à eux seuls une grande partie des publics discriminés, notamment les jeunes d’origine étrangère. Au-delà de l’action des institutions publiques et privées (on pense à la charte de la diversité, par exemple, signée par de nombreuses entreprises), la lutte contre les discriminations nécessite une mobilisation urgente et massive de l’ensemble du corps social pour faire enfin de l’égalité, deuxième principe de notre devise républicaine, une valeur vivante.