En exposant avec clarté les pensées du monde entier à l’époque antique, ce livre met en lumière le lien entre la pensée occidentale et la pensée orientale.
Tout commence avec l’enseignement par le mythe. Puis l’Inde rayonne, non seulement sur l’Orient (excepté Confucius), mais aussi sur l’Occident. Certes, les Grecs inventent la «?philosophie?» à proprement parler, puisqu’ils sont les premiers à exiger une justification du discours par la raison, mais leur vision générale du monde ne libère pas des grands concepts indiens sur la nature environnante, le corps et l’âme.
Même l’immense travail d’Aristote, première manifestation d’indépendance radicale de la pensée occidentale par rapport à l’Orient, ne suffit pas à prévenir le resserrement des liens entre les philosophies hellénistiques et les fondamentaux brahmaniques, à la suite de l’épopée d’Alexandre. C’est finalement saint Augustin qui, au crépuscule de l’Antiquité et à l’aube du Moyen Âge, émancipe définitivement l’Occident de sa sujétion intellectuelle à l’Orient.