1946, Georges Friedmann publie Problèmes humains du machinisme industriel, une des premières grandes études françaises sur le travail moderne. L’ouvrage et son auteur vont jouer un rôle essentiel dans le développement de la sociologie du travail en France après la Seconde Guerre mondiale. Le livre a pour objet le travail industriel, considéré du point de vue de l’ouvrier et des problèmes que lui pose la réalité technique dans laquelle il est plongé. Le développement des techniques modernes de production, le machinisme, le taylorisme transforme en profondeur le travail, ses traditions, ses métiers, ses formations ; il modifie également les sensibilités, les manières de penser, les relations au monde. Ce sont ces questions, toujours actuelles, que Friedmann analyse avec beaucoup de minutie dans un ouvrage dont nous proposons ici une lecture suivie.