Le problème d’Arendt est l’aliénation au monde. L’homme destiné à vivre sur Terre s’y sent pourtant étranger. Le totalitarisme, mais aussi le retrait solitaire dans la consommation ou la contemplation, l’espérance religieuse ou d’une fuite spatiale, sont autant de manifestations hétéroclites de cette aliénation. Comment réapprendre à aimer et à habiter le monde est l’enjeu qui oblige à repenser les activités humaines. Son geste novateur est un décentrement de soi pour remettre le monde au centre du système.