L’ouvrage sur lequel nous allons passer un certain temps n’est pas banal : il s’agit des Méditations de philosophie première de Descartes, initialement parues en latin en 1641, et traduites en français par le duc de Luynes en 1647. Cet ouvrage n’est pas banal d’abord par l’ambition qui est la sienne : ne se référant à personne, ne présupposant aucune connaissance, il se présente comme l’odyssée d’un esprit singulier à la portée néanmoins universelle. Là où la Critique de la raison pure de Kant, la Phénoménologie de l’esprit de Hegel ou même l’Éthique de Spinoza supposeront à la fois des connaissances précises, des références philosophiques réelles ou des connaissances géométriques spécifiques, les Méditations ne réclament du lecteur qu’une attention soutenue. Il ne s’agit donc pas pour Descartes de proposer de nouvelles connaissances pour remplacer les anciennes, ni même de résoudre des problèmes philosophiques classiques, mais il lui suffit de présenter ce qui, à ses yeux, constitue des certitudes, non pas au sens où l’on posséderait un savoir positif, mais bien plutôt au sens où, en dépit de cet incroyable effondrement permanent du sens que constitue le monde où nous évoluons, demeurent des vérités dont l’esprit peut se saisir.
Un cours complet, parfaite alliance de la clarté directe de l’oral et de la rigueur de l’écrit, pour découvrir et mieux comprendre les Méditations Métaphysiques de Descartes, une des oeuvres majeures de l’histoire de la philosophie.