Cent ans après le premier ready-made de Marcel Duchamp (1913), où en est l’Art contemporain ?
Pour comprendre les liens entre l’esthétique contemporaine et la stratégie financière à l’oeuvre sur le marché de l’art, Martine Renaud-Boulart a enquêté sur les relations entre artistes et mécènes de Laurent de Médicis à François Pinault et de Michel-Ange à Annette Messager.
Se plaçant sous l’angle de la psychologie, l’auteur a rencontré les mécènes d’aujourd’hui – directeurs de fondation ou de musée, collectionneurs, etc. – et les a interrogés sur ce que l’art leur apporte : une valorisation de leur image, une défiscalisation, une complétude interne. Puis elle a demandé aux artistes actuels ce que le mécénat d’entreprise leur apportait : un refus du système, une reconnaissance, une capacité à oser aller plus loin.
Ces échanges mettent en évidence une abondance de créativité, trop souvent occultée par des tendances Non Art d’hyper-intellectualisation et Arty d’hyper-décoration. Face aux excès de la finance, de la technologie, à l’absence de culture, l’auteur s’est attachée à traduire son expérience personnelle de création d’une collection et d’une fondation pour la diffusion de l’Art contemporain, afin de trouver des ouvertures aux théories post-Duchamp et retrouver les valeurs de l’art faites de quête de beauté et de spiritualité au-delà des enjeux du marché.