Ce rapprochement entre amour et philosophie peut surprendre. Simple eff et de mode ? Opposition artificielle entre passion et raison, sensible et intelligible ? On tentera au contraire de montrer que le sentiment amoureux n’est pas étranger à l’élan philosophique, et que l’ancienneté de cet élan n’a rien d’un mouvement de mode : faut-il rappeler en effet que la philosophie n’est autre que l’amour de la sagesse — au sens où, ne la possédant pas, nous tendons sans cesse vers elle ? Contre toute apparence, la figure du philosophe amoureux est peut-être celle qui se rapprocherait le plus du philosophe tout court…