L’homme parle, c’est un fait. Mais la parole semble souffrir d’un déficit de dignité philosophique : n’est-ce pas la simple extériorisation du langage ? Le langage, lui, définit l’homme ontologiquement depuis Aristote : l’homme est un être doté de logos. Raison et langage. Mais déjà l’équivoque s’installe. Que voudrait dire le pur langage opposé à sa simple « expression » ?
Car c’est bien comme être parlant que l’homme se distingue des animaux : la parole n’est pas une forme secondaire du langage, puisque c’est seulement par l’effectivité de son verbe que le citoyen peut entrer avec les autres dans des rapports proprement éthiques et politiques.
Cet ouvrage s’attache justement à défendre combien la parole est digne philosophiquement et peut se penser d’un point de vue éthique, politique, poétique, religieux, sociologique… Ces différents éclairages nous rappellent que si l’homme « est homo sapiens, c’est d’abord en tant qu’homo loquens, homme de paroles » (Claude Hagège, L’Homme de paroles).
Le présent ouvrage propose :
• un cours approfondi ;
• une série de vingt textes commentés afin de travailler activement des auteurs aussi différents que Aristote, Hegel, Bejamin ;
• des outils pédagogiques efficaces : 6 dissertations entièrement rédigées et un glossaire pour préparer dans les meilleures conditions le thème au programme.