Le regard des chercheurs sur la maladie bipolaire a changé. Pendant la première partie du vingtième siècle celle-ci était considérée comme la conséquence d’anomalies organiques. Le rôle de facteurs psychologiques et d’événements environnementaux responsables de divers stress est maintenant mieux compris. L’ensemble de ces facteurs réagissant entre eux, cette maladie est maintenant vue comme une réalité bio-psychosociale. Soumises à la difficulté de réconcilier les extrêmes, les personnes bipolaires ont du mal à se vivre dans la nuance.
Le traitement propose d’associer les médicaments, la psychothérapie et la psycho-éducation : les trois démarches se complètent. La psycho-éducation offre aux personnes concernées une meilleure connaissance du trouble pour se prendre en main, anticiper les crises futures et mettre des stratégies personnalisées en place pour gérer les situations difficiles.
Les membres de la famille et l’entourage proche méritent une attention particulière car ils supportent et subissent en première ligne les excès des comportements bipolaires, ce qui provoque souvent chez eux incompréhension, culpabilité, rejet : il est primordial qu’ils puissent se former sur les troubles bipolaires et les stratégies de gestion des difficultés rencontrées.