Qui en nous perçoit : le corps ou l’esprit ? Et comment percevons-nous : en recevant passivement des données sensibles ou en constituant activement la représentation des corps perçus ? Le présent ouvrage examine l’origine et la nature de ce rapport immédiat au monde qu’est la perception sensible : il tente de montrer la dimension active de l’acte perceptif, en insistant sur son rapport avec l’affectivité. L’inscription de la perception dans la dynamique désirante du vivant nous oblige en effet à mettre au jour l’entrelacs du cognitif et de l’affectif dans ce trait d’union entre sujet et objet sensibles que constitue la perception ; et elle nous permet de prendre la mesure du rôle que joue le corps dans cette activité.