Plus un foyer d’idées que des « contes de nourrice », l’Iliade et l’Odyssée ont éduqué Socrate. Homère, le poète, chassé d’une Cité idéale conçue par Socrate, reste pourtant son
principal interlocuteur. Ne lui a-t-il pas appris à philosopher ?
En suivant les personnages épiques, nous rencontrons la Mort, le Visage, l’Aventure, le Deuil, le Féminin, le Beau.
Homère, poète, chanteur, devin, éducateur, assembleur, orateur, n’est pas un philosophe. Mais il nous offre un objet philosophique qui contient le monde, le Cosmos, et dont les questions morales et métaphysiques sont le terreau d’une réflexion à renouveler de toute éternité, car, pour reprendre les mots de Charles Péguy, « Homère est nouveau ce matin ».