J’ai pensé à Hannah Arendt en commençant ce livre : contre les « hommes sans âmes » et toutes les formes de totalitarisme, dit-elle, nous n’avons qu’une seule arme : penser !
Je sais déjà, puisque je vis cette passion chaque jour, que certains philosophes ensoleillent l’existence ; mais j’ai aussi appris, par leurs rencontres, qu’ils sont des remparts dans les moments d’obscurité et d’enfermement. Penser, c’est refuser de s’enfermer dans des labyrinthes d’idées fixes, dans des délires nauséabonds, dans le découragement ou de fausses espérances. Il faut accepter de douter ; c’est-à-dire de continuer à réfléchir sur soi, le monde et les autres, sans se laisser gouverner aveuglément par des principes, des croyances, de vieilles habitudes ou des algorithmes. L’époque que nous vivons nous invite tous à repenser le monde et les rapports que nous entretenons avec nous-même, les autres et la nature.
Ce livre est une invitation à découvrir et à approfondir les grandes questions philosophiques qui, quelle que soit l’époque, permettent encore et toujours aujourd’hui de penser et d’éclairer le monde et nos existences.
Professeur de philosophie depuis 25 ans, et professeur de photographie en classes préparatoires aux écoles d’art, Olivier Tibloux interroge et bouscule les idées fixes et les stéréotypes en exposant clairement et sans concessions les pensées des grands philosophes. Il est aussi l’auteur d’Une petite histoire des grands philosophes et des Grandes questions philosophiques en clair, aux éditions Ellipses.