Le Roman russe paraît en 1886, au moment où le public français découvre à la fois Tolstoï et Dostoïevski. Vogüé, qui a vécu en Russie et sait le russe, parle avec une sympathie enthousiaste de romanciers qu'il donne en exemple : pour lui, le naturalisme à la française est trop plein de mépris pour les êtres humains. Son étude, souvent réimprimée, représentera pendant un demi-siècle un indispensable ouvrage de référence. C'est un document précieux sur le mouvement des idées à l'époque symboliste.