Gustave Kahn fut le théoricien du vers libre et l'historien du symbolisme. Directeur de La Vogue, il rassemblait dans le premier numéro de cette revue trois des Pages de Mallarmé, Écrit en 1875 de Verlaine et les Premières Communions de Rimbaud. Témoin et acteur de son époque, Kahn continua ensuite à évoluer au sein de la littérature nouvelle. Accompagnant les noms illustrant les publications d'avant-garde qu'il dirigeait, il signa des poèmes, des chroniques de littérature et d'art, des réflexions sur le théâtre, des romans, des nouvelles, des contes, des préfaces, des écrits dreyfusards. Aucune réflexion collective n'avait encore été consacrée à cette figure fédératrice des arts de son temps.