L'ordre constitue un besoin pour tout un chacun parce qu'il se confond avec le sens relatif à soi-même et au monde environnant. Il répond à un désir d'emprise et constitue une partie inhérente à la quête de la signification de la vie propre à chacun. Mais il y a loin entre le besoin subjectif d'ordre comme forme du comprendre et l'ordre extérieur qui fixe les relations humaines bien que dans les deux cas on retrouve le même but, soit libérer l'individu du souci et de l'angoisse engendrés par l'imprévisibilité.
Même s'il n'est pas en soi contestable, il faut rappeler que le besoin d'ordre comporte des risques en particulier lorsque s'installe la confiance aveugle qui remet à une autorité extérieure le soin d'y veiller. La protestation qui ne manque pas d'en sortir rétablit avec le désordre le risque du maintien de l'ordre jusqu'à la répression et l'élimination des contestataires réels ou même seulement potentiels.