Silvio Fanti a élaboré le concept de micropsychanalyse dans les années 1950 sur des bases théoriques freudiennes. Psychiatre et psychanalyste en Suisse, il a expérimenté différentes durées de la séance analytique, dont le temps optimal semble être de 3 heures. La micropsychanalyse se caractérise ainsi par de "longues séances", de trois heures chacune, au moins cinq fois par semaine, un rythme qui permet un approfondissement de l'analyse par le travail sur les microdétails de la vie infantile. D'où le préfixe micro de micropsychanalyse. Les appoints techniques (photographies, correspondance, documents...) donnent un poids de réalité aux expériences actuelles et passées et rendent le travail de reconstruction moins aléatoire. L'analysé peut alors inscrire son parcours existentiel dans une continuité psychobiologique et trouver une base cohérente à ses répétitions névrotiques dont le schéma s'en trouve modifié.
L'originalité de la micropsychanalyse réside certainement dans la grande disponibilité de l'analyste qui prend le temps d'écouter l'analysé, lequel prend lui-même le temps d'aller à la rencontre de son intimité la plus profonde. Cet ouvrage expose pour la première fois la méthode de la micropsychanalyse, la pratique des "longues séances" et des appoints techniques.