Ce numéro est consacré à des problématiques psychiques adolescentes souvent atypiques ou encore méconnues.
Du point de vue psychopathologique, l’adolescence des autistes et des enfants violents reste mal connue du fait de son intrication paradoxale entre fixations archaïques et/ou infantiles et nouveauté pubertaire réactivant la sensorialité dans un télescopage aux destins indécis. Du point de vue de la « clinique du normal », différents processus, comme l’intégration réussie ou non des signifiants énigmatiques issus de l’environnement actuel ou passé, ou encore le travail de symbolisation et de pensée des événements pubertaires, demeurent peu investigués.
L’utilisation des méthodes cliniques, dont les méthodes projectives, à des fins pratiques ou de recherche, permet souvent une expression, une actualisation qui, autrement, passerait inaperçue, en même temps qu’elle en apporte une compréhension affinée des différents niveaux intriqués de signification.
En complément, d’autres articles portent sur les problématiques culturelles ou somatiques bordant le psychisme, et dont les épreuves projectives aident à saisir les articulations singulières.