Un homme oisif, en piteux état physique, arrive dans un petit hôtel de Copacabana. Au même moment, un cadavre est en train d’être évacué des lieux, ce qui provoque chez lui un fou rire incontrôlable. Après une nuit de repos tout relatif, il se lance dans un voyage erratique de Rio de Janeiro à Porto Alegre, en bus, à pied et en fauteuil roulant. En chemin, il croise une panoplie de personnages aussi perdus que lui, qui le confondent souvent avec un acteur de télénovela. Il endosse des rôles au gré des circonstances – prêtre, aveugle, martyr politique – son identité est aussi malléable que les situations qui l’entourent, jusqu’au moment où il atteindra son but, s’il en est un : l’Hôtel Atlantique.
Dans ce roman, João Gilberto Noll déploie avec brio une narration parsemée d’énigmes, court-circuitant la manière dont nous avons l’habitude d’appréhender une histoire et ses intrigues.