Maria Legrain, Marie Poujol, Marguerite Fallot-Matter, Cécile Brunschvicg - ces noms ne disent probablement rien à personne, à l'exception du dernier, bien connu des historien·ne·s des féminismes. Le point commun de toutes ces militantes est leur engagement antialcoolique qui prend différentes formes : les unes fondent des associations, d'autres sont de simples adhérentes qui oeuvrent au quotidien, certaines portent le combat sur les plans politique et/ou féministe. En s'intéressant à la place, aux rôles et aux activités des femmes, ce livre renouvelle et approfondit l'histoire du mouvement antialcoolique en France : depuis ses débuts hésitants en 1835, lorsqu'une éphémère société de sobriété voit le jour à Amiens, jusqu'à l'entrée en vigueur d'un « antialcoolisme d'État » par Pierre Mendès France en 1954.