Ce numéro croise deux champs d’étude rarement articulés : celui des mobilités et celui des formes et des espaces de socialisation. Il réunit dix articles qui analysent des processus divers de socialisations à la mobilité et de socialisations dans et par la mobilité, car si les pratiques de mobilité sont apprises, elles sont aussi formatrices. En s’intéressant à différentes formes de mobilités (quotidiennes, pour le travail, pour les loisirs ou les vacances, professionnelles, résidentielles, migratoires, etc.), de populations diversifiées (jeunes, expatrié·e·s, travailleur·se·s mobiles, ménages périurbains, cyclistes, gendarmes, etc.), observées en France et à l’étranger, ces contributions montrent toute l’actualité et la pertinence de saisir les mouvements spatiaux dans leur caractère socialisé et socialisateur.