Apparu à la fin du XIXe siècle, le manga est aujourd’hui un genre majeur, protéiforme et en perpétuel renouvellement. Il est l’un des principaux ambassadeurs de la culture japonaise en France.
Cet univers narratif a été un moyen de consolation durant la récession d’après-guerre ou encore un héraut de la contestation dans les années 1960.
D’Astro Boy à Akira, le manga transforme les robots en gentils humains ou les hommes en terribles engins destructeurs, rêve le meilleur d’une nation ambitieuse et solidaire, ou anticipe le pire d’une société décadente et belliqueuse.
À travers cet essai subtil où se conjuguent histoire, art et sociologie, Karyn Nishimura-Poupée montre que le manga est intrinsèquement lié à l’évolution de la société qui l’a créé. Sa portée est universelle.