Les sciences cognitives et la psychanalyse sont une seule et même chose. Outre un ancêtre commun, elles procèdent des mêmes méthodes et rencontrent les mêmes obstacles. C'est ce qui est démontré dans cet ouvrage.Contrairement aux idées reçues, la psychanalyse et les sciences cognitives constituent un seul et même corps de paradigmes, ainsi que le démontre de manière détaillée le présent ouvrage. En effet, outre une filiation historique commune qu'il est aisé d'établir, elles s'appuient sur des présupposés épistémologiques et méthodologiques équivalents. C'est pourquoi elles rencontrent inévitablement les mêmes difficultés et sont par conséquent le lieu des mêmes débats, d'ailleurs aussi interminables qu'insolubles.
Seuls les différencient les contenus abordés respectivement, soit ce qu'il convient d'appeler leur objet. On comprend mieux, dès lors, les raisons des fréquents conflits qui les opposent, puisque ceux-ci ont pour unique but de masquer leurs incohérences internes. Accepter l'existence de l'objet de leur rivale équivaudrait d'ailleurs ni plus ni moins à un suicide épistémologique. Établissant des rapports croisés entre la psychanalyse et les neurosciences modernes, l'auteur cerne ici clairement les contours de ces connivences épistémologiques et met en évidence la complémentarité des contenus traités de part et d'autre.