Alors que le soin est souvent identifié à un geste ou un acte technique, ce livre montre qu'il est une éthique en soi, et souligne, au travers de nombreuses situations cliniques, l'importance de l'humanisation de la relation de soin.Aujourd'hui, le soin tend souvent à être identifié à un simple geste ou acte technique que le soignant peut réaliser au profit de la personne soignée. Une telle vision tend à opposer le care et le cure et à négliger la dimension majeure de la relation de soin qui est la possibilité d'humanisation de ce partenariat comme des pratiques.
Cet ouvrage vise à montrer que le soin est une éthique en soi, à l'heure où il est surtout question de l'éthique du soin - ce qui laisserait penser que le soin pourrait ne pas être éthique... En ce sens, l'auteur interpelle les soignants comme les patients pour les pousser à entrer dans une vraie dialectique humanisante et une démarche éthique commune. Il s'appuie sur sa longue pratique de neuropédiatre et de parcours philosophique pour livrer ses réflexions, en particulier sur les notions de consentement ou de refus de soin ainsi que celle d'obstination déraisonnable, aux enjeux éthiques particulièrement prégnants. Les nombreuses situations cliniques parsemées dans le livre, entremêlées à des réflexions philosophiques, permettront aux lecteurs de prendre du recul sur leur pratique.
Cet ouvrage s'adresse à l'ensemble des soignants, qu'ils soient issus du champ médical, paramédical, ou social, aux décideurs du secteur de la santé, comme aux juristes afin d'oeuvrer à la réflexion sur le soin conçu comme une posture de respect constant de l'être humain souffrant.