En décrivant les situations vécues dans le secteur des soins palliatifs, les auteurs oeuvrent à dessiner une éthique de l'accompagnement où patients, proches, professionnels seraient pris en compte à part égale. La fin de vie, loin de pouvoir se réduire à quelque considération d'ordre formel, met en exergue le caractère exceptionnel de l'humain. Dans ce moment de la vie, la personne ne trouve plus l'espoir d'une amélioration quant à son état, et toutes les possibilités de se dominer soi-même s'éteignent une à une, laissant émerger une position d'impuissance. À ce point de dessaisissement de l'existence, quelle position peut occuper l'accompagnant ? Dans cette impuissance partagée, quelle est la place réservée à la famille, aux soignants, aux malades ?
C'est à ces questions que les auteurs de cet ouvrage, acteurs de la santé, psychologues, philosophes, chercheurs impliqués dans les soins palliatifs, tentent de répondre, en croisant leurs disciplines et leurs regards. Plus particulièrement, ils se penchent sur ce moment où plus aucun remède n'est possible, et sur la façon dont la situation peut continuer à signifier quelque chose pour toutes les personnes concernées. Chaque acteur de ce moment critique contribue, d'une manière ou d'une autre, à la qualité de l'accompagnement. Les auteurs s'interrogent aussi sur les dispositifs qui règlent les droits des patients en fin de vie, ces mesures demeurant pourtant insuffisantes. Ils observent ainsi les multiples situations vécues dans le secteur des soins palliatifs et oeuvrent à dessiner une éthique de l'accompagnement où patients, proches, professionnels seraient pris en compte à part égale.
Ce livre s'adresse à l'ensemble des professionnels intervenant en soins palliatifs, quel que soit leur métier d'origine, aux patients et à leurs proches ainsi qu'aux chercheurs en éthique.