Les troubles psychomoteurs doivent bénéficier de transformations, sous peine de fossilisation. Cet ouvrage tente de répondre aux questions en s'efforçant de montrer qu'il n'existe pas une réponse unique mais plusieurs.Où situer, à la fin de ce millénaire, ce que la tradition a entendu par troubles psychomoteurs ?
Dans les premières années de ce siècle, à leur naissance, ils étaient à I'interface de la neurologie et de la psychiatrie ; aujourd'hui, il n'est pas possible de recouvrir de ces deux termes le même champ conceptuel, les mêmes méthodes d'observation, les mêmes symptômes, les mêmes facteurs étiologiques, les mêmes modèles interprétatifs et, bien évidemment, les mêmes interventions thérapeutiques. Reproduire à l'identique les mêmes schémas, qui dans les années cinquante pouvaient avoir encore un sens, c'est se couper de l'évolution scientifique où la neuropsychologie et la neuropsychiatrie ouvrent des perspectives originales et fécondes mais où elles sont, elles-mêmes, tributaires du progrès d'autres disciplines prospères.
Les troubles psychomoteurs doivent bénéficier de ces transformations, sous peine de fossilisation. Peuvent-ils avoir encore une originalité de contenu, de perspectives, ont-ils encore une place digne de sérieux ? Cet ouvrage tente de répondre à ces questions en s'efforçant de montrer qu'il n'existe pas une réponse unique mais plusieurs, en fonction des symptômes, de leur niveau d'analyse, comme de leurs modes d'existence.