Le bien-être de l’apprenant en formation initiale ou continue aux différents métiers de la santé pourrait paraître secondaire face à la nécessité d’acquérir des savoirs et des habiletés techniques. Cependant, les difficultés des étudiants sont réelles, qu’il s’agisse de contraintes personnelles, de pressions financières, du vécu des stages, etc. Tous ces éléments peuvent freiner le cheminement de l’étudiant vers l’autonomie et la maîtrise des nombreux apprentissages requis pour exercer son futur métier.
Les auteurs, formateurs aux divers métiers de la santé, responsables pédagogiques, fournissent des apports réflexifs sur les fondements d’une relation pédagogique éthique, respectueuse des singularités et difficultés individuelles. Ils se penchent sur les conditions de la bientraitance des étudiants, ou l’attention devant être accordée à leur estime de soi. Ils portent aussi un regard éclairé sur les signes de mal-être, les facteurs de stress, les risques psychosociaux chez les étudiants tout en faisant part d’actions qui peuvent être menées afin de favoriser un mieux-être. Il peut s’agir de renforcer le partenariat entre le terrain et les instituts concernant les stages, d’instaurer une formation au tutorat, de veiller à la santé physique de chacun, ou bien de mettre en place tout autre levier de prévention ou d’amélioration de la qualité de vie.
Tenir compte de l’épanouissement des étudiants qui suivent une formation à un travail considéré comme difficile est essentiel, d’autant plus que la qualité de la relation pédagogique peut conditionner la future relation de soin. Exercer une vigilance éthique sur le plan pédagogique, c’est participer à la cohérence des actions en vue d’assurer le bien-être des étudiants, des professionnels et des patients, sachant qu’une atmosphère d’humanité est requise en tout lieu pour des soins de qualité.