Avec les communications virtuelles, nous vivons une crise de la présence. Nos expériences sensibles oscillent entre présence et absence de soi, des autres. Dans cet ouvrage, chercheurs et artistes explorent cette étrangeté contemporaine.
La question de la crise de la présence sous toutes ses formes, dans une société multiforme et en éclats, se pose fortement dans le contexte d’une transition incertaine. Les battements existentiels entre présence et absence caractérisent notre vie contemporaine, dans plusieurs dimensions : spatiales, techno-médiatiques, urbaines, artistiques, mémorielles et existentielles.
Cependant, il n’y a jamais eu de présence sans absence. Absentia veut dire « exil ». Nous faisons l’expérience de l’instable dans la sidération des événements qui étrangement nous renvoie à un temps des fantômes.
Afin de saisir cette transmodernité en devenir, il faut faire feu de tout bois.
Tous les auteurs réunis ici dans une interdisciplinarité radicale parcourent des scènes, opèrent des errances et fréquentent des spirales. Des écritures spéculatives et poétiques, des créations artistiques et d’images sont en résonance avec une époque spectrale et spéculaire à la fois.
Au simultanéisme de la culture techno-mondialisée, on peut opposer l’étrangeté de la présence en ses fissures et ses surimpressions, convoquant les couches tectoniques du temps et du vivant, d’un corps existant.