Rescapée des camps de rééducation chinois, Gulbahar Haitiwaji est la première femme ouïghoure qui ose parler. Ces camps sont à la Chine ce que le Goulag était à l’URSS : plus d’un million de Ouïghours y ont été déportés. Les Xinjuang Papers, révélés par le New York Times en 2019, dénoncent une répression s’appuyant sur une détention de masse, la plus foudroyante depuis l’ère Mao. Avec courage et lucidité, Gulbahar raconte le cauchemar qu’elle a vécu dans les entrailles du système concentrationnaire chinois avant sa libération grâce aux tractations acharnées de sa fille et du Quai d’Orsay. Un récit de vie brûlant, historique, auquel l’Occident ne peut rester insensible.
Rozenn Morgat, journaliste au Figaro, spécialiste de la question ouïghoure, a recueilli le témoignage à vif de Gulbahar Haitiwaji.
« Plus personne ne pourra ignorer l'enfer que vivent les Ouïghours. » Le Figaro