Le consensus n'est pas la paix des esprits et des corps. Nouveau racisme et épurations ethniques, guerres humanitaires et guerre à la terreur sont au cœur des temps consensuels, tout comme les fictions cinématographiques de la guerre totale et du mal radical ou les polémiques autour du génocide nazi. Le consensus est une carte des opérations de guerre, une topographie du visible, du pensable et du possible qui a une fin bien précise : montrer qu'il n'y a qu'une seule réalité à laquelle nous sommes tenus de consentir. Ce qui s'oppose à cette entreprise s'appelle simplement la politique. Ces chroniques cherchent à rouvrir un espace qui la rend pensable.