Si une des grandes questions de la littérature est comment “tuer” le père, que faire quand son propre père a été le bras droit de l’un des plus grands assassins du pays ?
Larry arrive à Medellín douze ans après la disparition de son père, un mafieux proche de Pablo Escobar. À son arrivée, ce n’est pas sa mère, l’ex-Miss Medellín, qui l’attend, mais Pedro, son ami d’enfance, qui vient le chercher pour le plonger dans l’Alborada, une fête populaire de pétards, de feux d’artifice et d’alcool où tous perdent la tête. Larry retrouve son passé familial et une ville encore marquée par l’époque la plus sombre de l’histoire du pays. Il ne pense qu’à fuir son enfance étrange liée au monde de la drogue. Mais il cherche aussi une jeune fille en pleurs rencontrée dans l’avion et dont il est tombé amoureux.
Entrecroisant des plans différents, Jorge Franco, étonnant de maîtrise narrative, fait le portrait de la génération des enfants du narcotrafic, qui sont de fait les victimes de leurs pères, et nous interroge sur l’importance de la mémoire pour que l’histoire ne se répète pas.
Une construction impeccable et des personnages ambigus et captivants : un roman qui ne vous laisse aucune trêve et qu’on dévore, fasciné.
« Jorge Franco sait capter comme personne les moments de l’histoire de son pays et il les lie avec maestria à des récits individuels. Franco est un grand narrateur et un de mes auteurs favoris. » Guillermo Arriaga, scénariste de Babel et 21 grammes