« Dans chaque maison où vivent ordinairement quatre à cinq familles, il se trouve toujours une femme, jeune, vieille, peu importe, qui prend la direction du chœur : exclamations, soupirs, silences gémissants quand la montagne saigne » : l’Algérie, en ce printemps 1956, baigne dans le sang. C’est la guerre, oui, mais pas seulement. Car dans ce monde qui vacille des femmes luttent pour sauver leur amour, des sœurs défendent leurs frères, des jeunes filles cheminent des heures dans la montagne pour aller soigner les blessés.
Elles sont la promesse du nouveau monde qui s’annonce.
Née en 1936 à Cherchell, près d’Alger, Assia Djebar fut la première Algérienne à entrer à l’École normale supérieure et à être élue à l’Académie française. Figure majeure de l’émancipation des femmes algériennes, elle est l’auteur de plusieurs romans, nouvelles, poèmes et essais, dont La Soif et Femmes d’Alger dans leur appartement.
« Un écrivain frontière entre l’Orient et l’Occident. »
Le Monde