Quand on arrive au bout du chemin et qu'on n'a plus pour horizon que la disparition ou l'éternité, vers où se tourner ? Presque invariablement vers son passé. Dans la solitude de sa maison, témoin de tant de moments uniques, le héros de ce texte se souvient de sa vie, son veuvage précoce, sa relation très particulière avec les femmes, les enfants, les amis, les voisins, son travail. Le silence n'est troublé que par le sifflement de la bouilloire, la musique quotidienne d'adieu à un vieil homme solitaire et à sa vie.
Un homme enchaîné à un destin inéluctable et qui sait que seul l'amour (ou le désamour) est capable de passer la frontière qui sépare la vie de la mort.
L'auteur porte un regard provocant sur la vieillesse et sur la vie quotidienne, apparemment anodine, que chacun parcourt à sa façon.
Gudbergur Bergsson est né en 1932 dans un petit village de pêcheurs du sud-ouest de l'Islande. Après avoir exercé différents métiers, il part en 1956 s'installer en Espagne, où il se lie d'amitié avec de grands intellectuels et devient le traducteur en islandais du Quichotte et de nombreux auteurs, entre autres Julio Cortázar. Il a reçu à deux occasions le Prix national des Lettres islandaises.