Mario Conde a quitté la police. Il gagne sa vie en achetant et en vendant des livres anciens puisque beaucoup de Cubains sont contraints de vendre leurs bibliothèques pour pouvoir manger. Ce jour d'été 2003, en entrant dans cette extraordinaire bibliothèque oubliée depuis quarante ans, ce ne sont pas des trésors de bibliophilie ou des perspectives financières alléchantes pour lui et ses amis de toujours qu'il va découvrir, mais une mystérieuse voix de femme qui l'envoûtera par-delà les années et l'amènera à découvrir les bas-fonds actuels de La Havane ainsi que le passé cruel que cachent les livres. Au-delà du roman noir, Leonardo Padura écrit un beau roman mélancolique sur la perte des illusions, l'amour des livres, de la culture, et de la poésie des boléros. On reste marqué par l'atmosphère de ces brumes cubaines.
Leonardo Padura est né à La Havane en 1955. Diplômé de littérature hispano-américaine, il est romancier, essayiste, journaliste et auteur de scénarios pour le cinéma.
Il a obtenu le prix Café Gijón en 1997, le prix Hammett en 1998 et 1999 ainsi que le prix des Amériques insulaires en 2002. Il a également reçu le prix Raymond Chandler 2009 pour l'ensemble de son ouvre.
Il est l'auteur, entre autres, d'une tétralogie intitulée Les Quatre Saisons qui est publiée dans une quinzaine de pays. Ses deux derniers romans, L'Homme qui aimait les chiens (2011) et surtout Hérétiques (2014), ont démontré qu'il fait partie des grands noms de la littérature mondiale.