C’est l’été à Tanger. Dans l’hôtel Minzah qui leur sert de décor, trois personnages jouent une étrange partie.
Il y a Lulù, ravissante actrice italienne qui s’est surtout illustrée dans des péplums où elle apparaît très déshabillée. La Spia, espion ordinaire (« petite main », précise-t-il), beau comme un jeune premier légèrement empâté.Memphis, écrivain américain, un double de de Tennessee Williams, noyant sa mélancolie dans l’alcool et le Seconal. Lulù devient la maîtresse de La Spia, lequel noue avec Memphis une amitié aussi intense qu’inattendue.
Tout se terminera avec la fin de l’été.
Hommage aux mythes littéraires et cinématographiques du XXème siècle – la femme fatale, le grand écrivain en panne d’inspiration, l’espion, la vie de palace –, ce roman sensible et précis installe dès les premières lignes un climat mystérieux. Un autre récit se déploie, entre les mots, dans les silences qui ponctuent les conversations nocturnes. L’histoire d’un deuil irréparable, la chronique d’un exil. Mais aussi l’espoir d’une renaissance pour l’écrivain que la littérature semblait avoir abandonné.