« Ils nous ont traités comme des soldats d'une armée ennemie, sauf que nous étions désarmés et que nous ne nous savions pas en guerre. »
Juillet 2011. Comme les dizaines de milliers de manifestants qui ont convergé vers Gênes à l'occasion d'une réunion du G8, Caterina Ramat, jeune journaliste d'une radio bolonaise venue couvrir l'événement, subit le déchaînement d'une violence policière d'une ampleur inédite en Europe occidentale. Marquée pour toujours dans sa chair, elle retrouve un ancien amour en même temps qu'elle tente de percer un mystère encore non élucidé à ce jour : l'existence d'une deuxième victime de ce sommet des puissants qui n'a provoqué officiellement qu'un seul mort. S'insinuant avec élégance dans les cours comme dans la trame des intrigues politico-policières, le narrateur nous restitue un moment essentiel de notre histoire récente, celui où une partie de la jeunesse a perdu confiance dans la démocratie européenne. Les marques sur la peau infligées par les matraques ne sont rien à côté de celles qui se sont imprimées dans les âmes.
Stefano Tassinari, né à Ferrare en 1955, mort à Bentivoglio en 2012, était écrivain, dramaturge, poète, metteur en scène, cinéaste, animateur de revues et militant politique d'extrême gauche. Il a publié une dizaine de romans et des récits dans de nombreuses anthologies publiées en Italie et dans d'autres pays. Auteur de textes théâtraux, de lectures scéniques et de programmes pour la radio, il a été concepteur et directeur artistique d'expositions et de rencontres littéraires. Directeur de documentaires télévisés tournés en Italie, au Nicaragua, en Espagne, en France, au Portugal et en ex-Yougoslavie. Il a adapté à la scène des ouvres littéraires d'auteurs italiens et étrangers, en collaborant avec acteurs et metteurs en scène. Vice-président de l'Association des écrivains de Bologne, animateur de revues et fondateur notamment de Nuova Rivista Letteraria, il a eu, par son activité multiforme, une influence déterminante sur de très nombreux auteurs.