Un homme et une femme se rencontrent dans un avion. La conversation tourne à la confidence, voire à l’aveu. Un père découvre qu’il ne comprendra jamais sa fille, tout comme son propre père était resté pour lui une énigme. Un soldat à peine revenu d’Irak cherche obstinément son chien : la nuit, il traverse les champs l’arme au poing, se protégeant ainsi d’ennemis imaginaires.
D’une écriture précise, Mary Gaitskill met à nu le malaise latent dans chaque situation, la tension sexuelle, la domination sociale qui affleurent sous le vernis de l’apparence. « Pensée et émotion, chair et flux électrique » se mêlent dans ce recueil de neuf nouvelles. Proche de Joyce Carol Oates ou de Joan Didion, son style incisif révèle des personnages en équilibre instable, qui tentent de négocier avec leurs failles.
Née en 1954, Mary Gaitskill est considérée par plusieurs générations d’auteurs américains comme une icône littéraire et une nouvelliste de talent. Elle a également publié deux romans, dont Veronica, paru aux Éditions de l’Olivier en 2008.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Madeleine Nasalik.