La Petite Morte

Dans une opulente fazenda du centre du Brésil une fillette est morte, son image omniprésente cristallise les angoisses de toute la maisonnée. Loin de la capitale et de ses débats sur l'abolition, la plantation de café vit emmurée dans un ordre ancien, loin des soubresauts politiques qui la condamnent. Côtoyant les serviteurs noirs que leur statut entrave plus sûrement que des chaînes, les blancs sont, eux, prisonniers de leurs peurs et les maîtres aliénés par leur faute.

Le roman tout entier est une métaphore de l'esclavage. L'atmosphère étouffante transforme la fazenda en un lieu hanté, oppressant, figé autour du fantôme de la petite morte. C'est Carlota, la sour aînée fraîchement sortie de pension, qui découvrira le secret si bien enfoui, brisera cet univers carcéral en refusant le mariage imposé et affranchira les esclaves.

Un roman étrange sur la somptueuse agonie d'un monde condamné.

« Un remarquable roman d'ambiance. »

Le Pèlerin

« C'est un roman fleuve et historique (.) qui se passe dans une fazenda à la fin du siècle dernier. C'est un huis clos qui abrite des esclaves bientôt affranchis, des femmes du monde, des gouvernantes, très peu d'hommes, et une petite fille morte. En toile de fond, l'abolition de l'esclavage et la fin de l'empire. »

Libération

« Ce roman magnifique, lourd de menaces, gros d'un orage qui ne parvient pas à éclater, est bâti autour d'une absente. »

R. Rérolle, Le Monde

Cornelio Penna est né en 1896 à Petropolis et mort en 1958. Dessinateur, journaliste et critique d'art, il a commencé à écrire en 1930. La Petite Morte lui a été inspirée par un tableau trouvé dans sa famille et est paru en 1954. L'auteur a été comparé à l'époque à François Mauriac.