« Il faut privilégier l’extrême et le sensationnel », conseille la libraire à la romancière. Mue par une étrange impulsion, celle-ci décide alors de s’enfermer dans un carton au milieu de son salon, et de revivre le mythe de la caverne, décrit par Platon dans le livre VII de la République.
Sa mission : traquer le réel dans tous les faits et gestes de ses meilleurs amis.
Chantal, « en noir, une paire de bottes de cuir gras, façon motard », qu’elle ne quitte jamais.
Le Colonel, « personnellement tout entier du côté du symbolique », et donc dépourvu d’imaginaire.
Véronique, « figurante pudique » et « téléopératrice mystique ».
Il y a aussi David le sociologue des classes moyennes, Jeanne la contestataire, John l’idéaliste, Michel le médecin, un perroquet existentialiste…
À mi-chemin du roman conceptuel et de la comédie, L’Année du réel est à la fois un reportage intime, une satire des mœurs contemporaines et le récit d’une crise existentielle.