« L’inclinaison chez vous était de l’ordre du naturel, de l’organique, ou simplement, de la mécanique. De la fonction, en un mot. Celle, dirait-on, de quelqu’un qui cherche. Ou, peut-être, d’un homme chargé, dans la partie supérieure de son corps, d’un invisible fardeau dont lui seul aurait connaissance, et dont il n’aurait de cesse de se libérer. »
On ne connaît ni son nom, ni son âge. Au fil de son vagabondage, de bar en bar, une identité s’ébauche, se précise.
Il pleut sur Curepipe. Les mots sont le seul abri qui lui reste pour se protéger du déluge. Une nuit confuse au poste de police, de louches trafics à la Réunion, une histoire d’amour à demi rêvée, tous ses souvenirs sont vagues. Et sa victoire au 800 mètres, poussé par un entraîneur qui voyait en lui un athlète prometteur, n’a-t-elle été, elle aussi, qu’un hasard ?
Avec ce bref roman, écrit dans une langue d’une extrême sobriété, Bertrand de Robillard s’inscrit dans le nouveau courant littéraire qui se développe actuellement à l’Île Maurice.