Traduit de l'hébreu par Valérie Zenatti
« J’étais le fils unique de mes parents, et je voulais être fidèle à leur confiance en l’homme, même après avoir plongé dans les abysses de l’enfer. »
À cinquante ans, Bruno Brumhart revient sur sa vie. Une enfance confortable, chérie par ses parents, des juifs communistes, un mystérieux accident dont il n’a aucun souvenir et qui l’a privé d’une main, et l’innommable : le ghetto, la déportation, sa fuite du camp et son errance dans la forêt.
Comment retourner dans un monde qui a ordonné, ou laissé faire, la destruction des siens ? Bruno sait que seule la force d’une profonde fraternité peut apporter la dignité indispensable
pour survivre. Il décide alors de transformer un château, qu’il a acheté près de Naples, en lieu d’accueil pour les autres survivants, d’en faire une « étape » sur le chemin du retour.
« Parmi nous, écrivains et survivants, la voix d’Aharon Appelfeld est unique, inimitable. D’une éloquence tout en retenue. » Primo Levi