C’est l’automne dans le New Jersey, cet état cher à Bruce Springsteen et à Tony Soprano.
Nous sommes en 2000. Tandis que Thanksgiving approche – épreuve redoutable pour toutes les familles recomposées -, et qu’on attend le résultat de l’élection présidentielle opposant George W. Bush à Al Gore, Frank Bascombe, 55 ans, mesure la fragilité de son existence.
Atteint d’un cancer, quitté par sa femme, Sally, il affronte la solitude et procède à l’état des lieux : qu’a-t-il fait de sa vie ? Est-il prêt à mourir ? Hanté par un passé qui ne passe pas – l’échec de ses mariages, la mort de son fils Ralph -, Frank tente de maîtriser les courants contraires du destin.
Frank Bascombe est une vieille connaissance. Tous les dix ans, il nous donne des nouvelles, des siennes et de l’Amérique. Il a vieilli avec nous. Ce journaliste sportif devenu agent immobilier est, avec Harry « Rabbit » Angstrom (John Updike) et Nathan Zuckerman (Philip Roth) l’un des héros les plus attachants du roman américain contemporain.On retrouve dans L’État des lieux tout ce qui fait le charme de ce personnage : le don pour la comédie, l’amour de la vie, et une certaine propension à nous faire partager ses hésitations, ses ruminations et ses doutes
D’une puissance et d’une virtuosité exceptionnelles, L’État des lieux est l’œuvre la plus aboutie de Richard Ford.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Guglielmina.