C’est une ville qui pourrait s’appeler Prague, ou Budapest. Une de ces capitales, là-bas, à l’Est, où la vie était douce pour les étrangers juste après la chute du mur.
Il y a travaillé quatre ans et aujourd’hui est son dernier jour. Dans quelques heures, Sam Elliot prendra l’avion du retour. Alors il erre, en attendant, dans cette ville où lui reviennent les souvenirs et le prénom des femmes qu’il a connues. Katia, Judit, Niko. Images, souvent nocturnes, de ces rencontres, mais aussi instantanés d’une vie quotidienne érotisée en permanence par ces moments qu’illumine le désir.
Julien Bouissoux peint par petites touches cette esquisse d’une géographie amoureuse, derrière laquelle se devine une inquiétude plus essentielle. Les images sont floues, la mémoire est infidèle.