Ligoter à une croix un garçon – noir et de père inconnu – pour le flageller, pousser une fillette à sauter dans le vide, tuer les poissons que collectionne sa petite sœur, faire d’une élève le bouc émissaire de sa classe, entraîner une cousine dans un jeu sexuel qui lui échappe… On tremble pour ces enfants et ces adolescentes livrés à eux-mêmes, parce que la maladie, la perte ou l’exclusion d’un de leurs parents menace soudain la construction fragile de leur existence.
Les jeux sauvages qu’ils inventent pour explorer les mystères de la vie et les limites de la mort bravent tous les interdits. Le passage à l’âge adulte exige d’inévitables sacrifices. Pour survivre et grandir, il faut d’abord apprendre à respirer sous l’eau .
Les nouvelles de Julie Orringer sont lyriques, violentes, et terriblement justes. Ce premier livre affirme un sens du tragique et une maîtrise de style qui la placent dans la lignée de Flannery O’Connor.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anouk Neuhoff.