Traduit du chinois par Sylvie Gentil
Traduit du chinois par Sylvie Gentil
« Je n’avais plus envie de bouger depuis que j’avais traversé la moitié de la Chine à vélo. Comme si j’avais compris qu’il nous reste peu de choses en ce bas monde, et que même ce reste-là n’est pas forcément pour nous. »
Pékin. Le narrateur est sommé par le comité de quartier de surveiller l’entrée de l’immeuble. Installé sur un petit banc, il préfère regarder passer les filles et sympathiser avec le milieu marginal des « artistes » pékinois. Jusqu’à ce que tous ces peintres, acteurs et « intellectuels » provoquent chez lui un peu de dégoût et beaucoup d’ennui. Il est temps de changer d’air.
Séjour au Tibet. Le narrateur regagne sa ville natale. Nous sommes en 1989, au lendemain du Quatre Juin, l’atmosphère est sinistre, ce qui le pousse à rejoindre son ami Xi Yong en Allemagne. À Berlin, après une soirée passée avec un groupe de punks, il entonne L’Internationale et se fait remarquer par la police qui lui conseille d’aller plutôt voir de l’autre côté…
La voix du narrateur nous est proche, mais le croire sur parole serait la pire des erreurs. Ironique, oisif, et pourvu d’un sens aigu du grotesque, il est, avant tout, un écrivain.