Dans une virtuose et rageuse Lettre au père, Jean-Yves Cendrey raconte comment son père l’a frappé, humilié et terrorisé, jusqu’à ce qu’il l’empoigne à son tour. Une scène originelle qui jette une lumière crue sur le jour où il a conduit un instituteur, pédophile avéré, à la gendarmerie de X.
Des dizaines d’enfants violés, des vies coulées dans l’oubli par ceux qui auraient pu intervenir. Comment raconter l’« Affaire » de X sans verser dans le récit de circonstance ?
Jean-Yves Cendrey décide de s’offrir un prête-nom. C’est à Raoul Rose qu’il confie la chronique du « village de la honte », un paysage humain sombre et burlesque d’où émerge peu à peu le drame.
La dimension autobiographique confère à ce livre une place résolument à part dans l’œuvre romanesque de Jean-Yves Cendrey. Les Jouets vivants reste pour autant fidèle à cette colère qu’il n’a jamais lâchée.