Mrs. Brindle vit avec son mari à Glasgow. En apparence c’est une femme au foyer résignée à sa condition. En réalité elle se sent mourir jour après jour, prise au piège d’une conjugalité morne, d’une existence répétitive.
Fascinée par un certain professeur Gluck, qu’elle a aperçu à la télévision, elle dévore son livre, La Nouvelle Cybernétique, et décide d’aller le voir à Stuttgart où il donne une conférence. Elle découvre alors que cet homme qu’elle admire est un grand obsédé, un « accro » de la pornographie.
Une étonnante histoire d’amour naît entre ces deux êtres solitaires, abandonnés, luttant l’un et l’autre contre une sorte d’asphyxie spirituelle.
Dans une prose admirable, A. L. Kennedy parvient, comme Flannery O’Connor, à rendre audible l’appel de la grâce dans un monde dominé par le grotesque. Avec son humour décalé et son goût pour l’absurde, elle s’impose comme « l’auteur le plus original » (Tom Adair, Scotland on Sunday) d’une génération d’écrivains écossais extrêmement riche en talents.
Traduit de l'anglais par Élisabeth Motsch.