Les personnages de Robert Stone ont en commun le goût des situations extrêmes et des atmosphères louches. Une cantina mexicaine où traînent des voyous, un yacht bourré de drogue dérivant dans les Caraïbes, un quai de métro new-yorkais un soir de bagarre sont des lieux « typiquement Stone ». Ajoutons qu'il leur arrive, plus souvent qu'à leur tour, de forcer sur l'alcool et autres substances, et le tableau sera complet.
À condition de ne pas oublier l'essentiel : chez Stone, tout se passe à l'intérieur. Le reste – castagnes, dope et mauvais lieux – n'est qu'une occasion, un signe du destin. Comme si le mouvement de l'histoire n'était là que pour refléter, en surface, la lente implosion de ces héros combustibles.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne Rabinovitch.