« Traverser les États-Unis d'est en ouest, en passant par les villes de préférence aux grands espaces… “faire l'Amérique” en somme, on y a tous songé.
« Dix-huit ans ont passé depuis l'été 80 : l'âge d'un adulte majeur. Et ce voyage, le voici maintenant changé, mûri, les traits modifiés, sous l'habit d'un journal. C'est le même et c'est un autre. On ne se refait pas, mais on refait, pourquoi pas, l'Amérique. Infidèle forcément, menteur par “inadvertance du souvenir”. Avec cette chance que donne l'écriture aux moments creux, solitaires, incomplets du passé : ils peuvent y gagner une substance, un relief. Une vérité parfois plus vraie que nature. »
À mi-chemin du « travel writing » et de l'autobiographie, François Gorin dessine l'empreinte laissée par les paysages, les visages, les musiques dans la mémoire du voyageur.